En septembre 1945, le premier procès de l’après-guerre concerne le commandant SS et le personnel du camp de concentration de Bergen-Belsen, certains d’entre eux ayant également agi au camp d’Auschwitz-Birkenau, dans la ville allemande de Lunebourg. C’était un camp militaire et la plupart des témoins du ministère public étaient des rescapés de l’un ou l’autre de ces camps.
En novembre 1945, des officiers de haut rang du Troisième Reich sont traduits en justice devant le TMI à Nuremberg, en Allemagne.
Le 13 décembre 1945, le commandant Josef Kramer et dix autres accusés sont exécutés. Les autres accusés sont condamnés à des peines de prison ou sont acquittés.
Entre 1945 et 1947, des tribunaux militaires américains organisent des procès semblables à l’encontre d’officiers de camps de concentration. Des officiers des Einsatzgruppen, les unités d’extermination mobiles des SS qui furent responsables du massacre de Juifs, de communistes et d’autres personnes dans l’Europe occupée, sont jugés à Nuremberg par un tribunal américain entre 1947 et 1948. D’autres procès sont intentés à des représentants de l’industrie allemande qui ont profité des crimes nazis.
D’innombrables procès sont organisés sur l’ensemble des territoires anciennement occupés, à proximité des lieux des crimes. En 1947, Rudolf Hoess, commandant d’Auschwitz, est pendu sur le site du camp après un procès à Cracovie.
Les procès contre les responsables de l’Holocauste se sont poursuivis durant de nombreuses années après la guerre. Il s’agit notamment du procès d’Eichmann (Jérusalem, Israël, 1961), du procès d’Auschwitz (Francfort, Allemagne, 1953-1965) et des procès de Klaus Barbie (Lyon, France, 1987), Paul Touvier (Versailles, France, 1994) et de Maurice Papon (Bordeaux, France, 1998).
Ces dernières années, des fonctionnaires de bas rang ont également été jugés, mais l’âge des accusés a compliqué les efforts visant à prouver leur participation ou à garantir la sécurité juridique.
